Les cadences infernales
Cette histoire, tirée de faits réels, se passe dans une usine de fabrication de poids-lourds de la région lyonnaise durant les années 1988-2000. C’est l’histoire d’Allam, embauché comme ouvrier spécialisé, devenu plus tard ouvrier professionnel. Tout se passe bien pour lui jusqu’au jour où il est muté dans un autre secteur. Mal dans sa peau d’ouvrier, face aux conditions de travail désastreuses et face au mépris de l’encadrement, il trouve un peu de répit et de sérénité, croit-il, auprès d’une d’infirmière qui l’entoure de prévenances lors de ses visites au service médical de l’Entreprise. Une deuxième infirmière intervient à son tour… Mais bientôt toute une escouade, constituée d’employés, de médecins et même de cadres, vient s’en mêler à cause du son statut social d’ouvrier et surtout de son origine ethnique.
On peut avoir le choix. Imaginez que tout va mal au boulot, vous vous sentez harcelé, espionné dans vos activités syndicales. Vous pouvez tout envoyer balader et vous retrouver sans rien pour vivre. Vous pouvez opter pour la violence, vous retourner contre ceux qui vous en veulent et tout perdre.
Vous pouvez -et c’est sur cette voie qu’Ali Mebtouche s’est engagé-, prendre un stylo et raconter cette histoire. Une histoire qui s’est déroulée à RENAULT VéHICULEs INDUSTRIELs dans les années quatre-vingtS.
Ali Mebtouche est né à Aït Aïssa Mimoun, à Tigzirt-sur-mer, en Algérie. Scolarisé par les soldats français pendant la guerre d’Algérie, de l’âge de treize ans à l’âge de quinze ans, il a émigré en France à l’âge de dix-neuf ans. En France, l’auteur a suivi des cours de français organisés par une association après sa journée de travail en usine.